Temple du peuple
Autres appellations
Peoples Temple; Wings of Deliverance.
Fondateur
James (Jim) Warren Jones (1931-1978)
Groupe d’inspiration
chrétienne (protestantisme); baptiste; méthodiste; pentecôtisme.
Mission
- Rassembler les fidèles autour d’un fondateur (Jim Jones) faisant la promotion du socialisme et de l’intégration sociale à l’intérieur d’un cadre religieux construit dans la lignée du méthodisme et du pentecôtisme.
Présence
États-Unis (Indianapolis, Californie), Guyane (Jonestown). Le groupe a été complètement dissout peu après la tragédie de Jonestown et la mort du fondateur en novembre 1978.
Nombre approximatif de membres :
Jonestown en 1978 : près d’un millier de fidèles.
Description générale
Le Temple du peuple fut fondé à Indianapolis au milieu des années 1950. Issu des milieux baptiste, pentecôtiste et méthodiste, le fondateur Jim Jones se fait vite remarquer par ses positions socialistes et ses opinions tranchées sur l’intégration sociale et raciale à l’intérieur d’un cadre religieux. Bien qu’impliqué dans la communauté, il reste un personnage controversé et certains comportements discutables de sa part attirent l’attention des médias et des autorités : réarrangements de mariages au sein des adeptes, punitions corporelles, activités sexuelles illicites, célébrations publiques combinant des éléments de spiritualisme et de guérisons miraculeuses, discours apocalyptiques sur le nucléaire et l’écologie.
En 1977, Jones s’installe avec près de mille fidèles dans la petite colonie agricole qu’il avait lui-même fondée quelques années auparavant en Guyane, en Amérique du Sud, et qu’il avait baptisée Jonestown. Face aux nombreuses critiques et attaques venant de l’extérieur du groupe dans les années précédentes, la paranoïa du fondateur semble avoir considérablement augmenté jusqu’à atteindre un paroxysme en 1977-78. Des rapports de violences et d’abus sur des enfants ont également attiré l’attention du gouvernement américain et des médias qui ont fait enquête. C’est vers cette époque que Jones commence à parler de la possibilité d’un suicide collectif.
Au mois de novembre 1978, le sénateur américain Leo Ryan se rend à Jonestown pour y mener une enquête sur le Temple du peuple. Juste avant son retour, le 18 novembre, Ryan est assassiné, ainsi que plusieurs personnes qui l’accompagnent, par des membres de la congrégation. Le même jour, presque tous les résidents de Jonestown (913 personnes) décèdent dans ce qui a tout l’air d’un suicide collectif combiné à plusieurs meurtres. Jones compte parmi les victimes, mort d’une balle de revolver à la poitrine. Il est extrêmement difficile d’identifier exactement ce qui a déclenché le drame et de faire la part entre les réels suicides et les meurtres au sein de la congrégation.
À ce jour, la tragédie de Jonestown, avec ses quelque 900 victimes, est considérée comme l’archétype de la dérive sectaire au XXe siècle.