Prélature de la Société sacerdotale de Sainte-Croix et de l’Opus Dei

Les données contenues dans cette fiche ont été recueillies lors d’une recherche documentaire menée à l’automne 2011 par Phuoc Thien Tran, agent de recherche au CROIR.

Autres appellations

Opus Dei; l’Œuvre; the Work.

Fondateur

Mgr Josemaría Escrivá de Balaguer (1902-1975)

Groupe d’inspiration

chrétienne (catholicisme romain)

Mission

  • Amener les chrétiens à vivre une vie de sainteté et de mission apostolique dans la vie de tous les jours, sans contrainte pour la vie professionnelle et sociale, et sans l’obligation de faire partie d’une congrégation religieuse.
  • Encourager la sanctification par le travail.
  • Réaliser les objectifs de l’Église catholique, à savoir la diffusion de la « Bonne nouvelle » du Christ.

Présence

Mondiale, dans 60 pays approximativement, mais majoritairement en Amérique Latine et en Europe.

Nombre approximatif de membres

Selon Le Tourneau, 86 000, dont environ 600 membres au Canada.

Description générale

Bref historique

Le fondateur de l’Opus Dei, Mgr Josemaría Escrivá de Balaguer, fut ordonné prêtre en 1925. Selon son témoignage, c’est le 2 octobre 1928, au cours d’une retraite spirituelle, que Dieu serait venu à lui pour révéler sa mission : « …pousser des hommes de tout milieu à répondre à une vocation spécifique consistant à rechercher la sainteté et à faire de l’apostolat au milieu du monde, dans l’exercice de leur profession ou métier, sans changer d’état » (Le Tourneau 2004 : 66). À travers cette révélation, Dieu annonce que tous les chrétiens peuvent devenir des saints et sont aptes à diffuser le message des Évangiles sans nécessairement quitter la vie laïque et entrer dans un ordre religieux. Les chrétiens sont donc invités à vivre leur foi au quotidien, mais dans la vie séculière. Cette révélation est devenue par la suite le cœur de la mission de l’Opus Dei.

C’est dans un passage du livre de la Genèse (Gn 2,15) que Mgr de Balaguer trouve la forme structurelle de son mouvement. Dans ce texte, il est dit que Dieu a créé l’homme pour travailler. Avec le temps, celui-ci se serait détourné de cette voie et aurait oublié l’importance du travail. C’est de cette volonté de remettre l’homme sur la voie du travail qu’est né l’Opus Dei, d’où le nom d’Opus en latin et celui de l’Œuvre en français et the Work en anglais que prend souvent le mouvement. Après un début difficile, le mouvement obtient en 1982 du Pape Jean-Paul II le statut de prélature personnelle. Pour sa part, Mgr Josemaría Escrivá de Balaguer fut canonisé en 2002, une décision du Pape qui souleva plusieurs contestations au sein de l’Église.

L’Opus Dei s’est installé au Canada dès 1957, à la demande du Cardinal Paul-Émile Léger.

Croyances fondamentales et organisation

De confession catholique, les membres de l’Opus Dei se réclament de la même profession de foi en un Dieu unique et créateur, en Jésus-Christ son fils ressuscité, et au Saint-Esprit. De fait, la croyance en la Trinité occupe une place particulièrement importante dans la vie du pratiquant. Les membres observent les mêmes rituels et sacrements que tous les catholiques. Cependant, en tant que prélature personnelle, l’Opus Dei possède un gouvernement propre, non circonscrit par des critères de territorialité, comme c’est le cas par exemple des diocèses. Le mouvement est structuré en trois niveaux, à savoir un gouvernement central, un gouvernement régional et un gouvernement local. Les fidèles sont désignés selon leur niveau d’implication dans le mouvement.

Site web

http://www.opusdei.com/

Quelques références

De fuenmayor, Amadeo, Valentin Gomez-Iglesias et José Luis Illanes. L’itinéraire juridique de l’Opus Dei : histoire et défense d’un charisme. Paris, Desclée, 1992, 814 pages. Traduit par D. Le Tourneau et J-P Schouppe, préface de Paul Ourliac.

Fourest, Caroline et Fiammetta Venner. Les nouveaux soldats du Pape : Légion du Christ, Opus Dei, traditionaliste. Paris, Panama, 2008, 316 pages.

Le Tourneau, Dominique. L’Opus Dei. Collection Que sais-je?, Paris, Presse universitaire de France, 1998, 127 pages.