Et si Dieu portait le numéro dix ?

Un exemple d’innovation religieuse en contexte de sécularisation

par Alain Bouchard
Université Laval, 22 janvier 2021

Lien vers le PDF

Le 25 novembre 2020, l’ancienne étoile du football argentin Diego Maradona décédait d’un arrêt cardiaque dans la ville de Tigre en Argentine. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, il était devenu un véritable dieu pour de nombreux admirateurs. Croiriez-vous que, de son vivant, il soit possible que ses supporteurs aient pu former une Église centrée autour de la dévotion à leur vedette ? Comment la passion pour un sport a-t-elle pu paradoxalement se transformer en une religion ? Voilà un bel exemple d’innovation religieuse, qui mérite plus ample réflexion.

Le 30 octobre 1998, un peu à la blague, deux supporteurs argentins, Hernán Amez et Héctor Campomar, ont voulu souligner d’une façon un peu spéciale le 38e anniversaire de Maradona[1]. Ils décidèrent de faire de cette journée le Noël maradonien. Rapidement, plusieurs personnes se sont jointes aux deux comparses et aujourd’hui la Iglesia Maradoniana (l’Église maradonienne) regroupe plus de 100 000 adeptes dans une soixantaine de pays. Le compte Twitter officiel de l’Église compte 3 000 abonnés. Les fans peuvent y déposer leurs messages d’amour et de soutien à la vedette du ballon rond. Leur credo : « Notre religion, c’est le foot et, comme toute religion, elle doit avoir un dieu. […] Ce dieu est argentin et il s’appelle Diego Armando Maradona »[2].

Depuis 2001, les fidèles se réunissent à deux occasions. Le 29 octobre (le Noël maradonien), pour souligner la naissance de leur idole, ils décorent de blanc et de bleu ciel un arbre de Noël dont les branches sont couvertes de portraits de Maradona. Les croyants passent la nuit ensemble à visionner les exploits de Diego. Le 22 juin (la Pâque maradonienne), on commémore le match de la Coupe du monde 1986 où l’Argentine a défait l’Angleterre par le pointage de 2 à 1. Au cours de ce match, Diego marqua le célèbre but dit « de la main de Dieu » et quatre minutes plus tard un but qui est considéré comme l’un des plus beaux de l’histoire du football.

En plus de ces deux « jours saints », les fidèles sont invités à observer les dix commandements[3] :

  1. Mais l’honneur du ballon est resté sauf (une célèbre phrase prononcée par Diego au moment de prendre sa retraite).
  2. Aimer le football plus que tout au monde.
  3. Déclarer son amour inconditionnel pour Diego et le football.
  4. Défendre les couleurs du maillot argentin tout en respectant ses semblables.
  5. Diffuser la nouvelle des miracles du Dieu Diego à travers toute la planète.
  6. Honorer les temples où il a joué et ses chemises sacrées.
  7. Ne pas proclamer le nom de Diego comme membre d’une seule équipe.
  8. Prêcher et diffuser les principes de l’Église Maradonienne.
  9. Porter Diego comme second prénom et donner ce prénom à son fils.
  10. Vivre dans le monde réel et garder les pieds sur terre.

Les fondateurs organisent aussi des messes dont ils font la promotion sur les réseaux sociaux. Les lieux de rencontre sont déterminés sur la page Facebook de l’Église. Lors de ces rassemblements, il y a des processions où l’on récite le Diego Nuestro[4] :

Notre Diego – Qui est sur les terrains – Que ton pied gauche soit béni – Que ta magie ouvre nos yeux – Fais-nous nous souvenir de tes buts – Sur la terre comme au ciel – Donne-nous aujourd’hui notre bonheur quotidien – Pardonne aux Anglais — Comme nous pardonnons à la mafia napolitaine – Ne nous laisse pas abîmer le ballon – Et délivre-nous de Havelange. – Diego

À l’occasion de ces processions, on égrène un chapelet à 34 grains, un chiffre qui rappelle le nombre de buts que Diego a marqué pour son pays. Lors des cérémonies, les fidèles doivent être vêtus d’un maillot de football ou d’une toge marquée du sigle « D10S » (on remplace le i et le o du mot Dios [Dieu] par le numéro 10 de chandail de Maradona).

L’Église célèbre aussi des baptêmes. Les nouveaux convertis sont alors invités à marquer un but avec le poing gauche (comme leur idole en 1986) et à jurer sur la biographie de Maradona que c’est lui qui a été, est et restera le meilleur joueur de tous les temps. Après cela, on les asperge avec de l’eau bénite en provenance d’un récipient en plastique de quatre litres portant l’inscription « Argentine 1 — Brésil 0, Mundial 1990 », en référence au match classique de la Coupe du monde en Italie. Le premier mariage a été célébré en 2007. Encore ici, il faut prêter serment sur la biographie de Diego et sur un ballon de football. Les nouveaux mariés arborent robes et costumes flanqués d’un numéro dix. Devant l’officiant, vêtu d’un foulard Maradona en guise d’étole, le couple jure de s’aimer et de se respecter, mais également de regarder ensemble des vidéos présentant les buts de leur Dieu. L’échange des anneaux se fait devant une affiche de Maradona. Selon le calendrier de l’Église maradonienne, la première cérémonie eut lieu en l’an 47 A.D. (après Diego), l’an 1 étant celui de la naissance en 1960 du joueur argentin.

Sur la page Facebook, les membres partagent citations, photos, souvenirs et vidéos des meilleurs buts et performances du joueur. Les fidèles disent éprouver un amour inconditionnel pour Maradona, quoi qu’il ait fait en dehors du terrain, car ils pensent que le miracle qu’il y a accompli était si divin qu’aucun mortel n’a le droit de juger de cet homme. Hernán Amez a déjà déclaré : « Je ne suis pas catholique, la religion c’est une question d’émotion et le football c’est une passion. Je suis pratiquant depuis dix ans et ce n’est pas seulement pour le plaisir, c’est une religion ». Alejandro Verón a dit : « J’ai une religion rationnelle, la religion catholique, et j’ai une religion dans mon cœur, une religion de passion, c’est Diego Maradona ». Mais comment expliquer qu’une blague puisse se transformer peu à peu en une religion où l’on se prend au sérieux ? Comment peut-on passer d’un simulacre de religion à une religion en bonne et due forme ?

Pour Carole Cusack[5], les simulacres de religions se sont développés dans un contexte de sécularisation où on a vu le phénomène religieux se transformer. Avec l’effritement du monopole chrétien dans les pays européens et américains, on a vu apparaître de nouvelles formes religieuses : le mormonisme, le spiritisme et la théosophie au XIXe siècle, de nouvelles religions en provenance d’Asie comme l’Association internationale pour la Conscience de Krishna ou une religion locale comme l’Association des chercheurs en sciences cosmiques dans les années 1960, et depuis quelques années des religions fictionnelles, car elles s’inspirent d’œuvres de fiction comme des romans, des films, ou plus largement des vedettes du rock ou du sport. Le contexte de dérégulation du champ religieux explique donc la présence de ce type de religion. Mais comment comprendre l’adhésion d’un individu à cette forme religieuse ? On peut repérer trois dimensions du phénomène qui pourraient nous aider à comprendre que l’Église maradonienne puisse faire sens pour quelqu’un : la religiosité d’Amérique latine, le football et Diego Maradona lui-même.

Une des caractéristiques de la religiosité d’Amérique latine est une profusion de saints catholiques et de saints profanes. Aux côtés des saints traditionnels comme la Vierge de Guadalupe et Judas Thaddée au Mexique ou les Vierges miraculeuses d’Argentine, comme la Vierge de Luján ou la Vierge du Rosaire de Saint Nicolas, on retrouve de nouveaux saints populaires dont l’histoire peut surprendre. Au Mexique, on vénère Jesús Malverde, un ancien ouvrier en travaux publics devenu bandit, qui volait les riches pour donner aux pauvres, et qui est devenu le saint patron des narcotrafiquants mexicains. La Santa Muerte est venue le rejoindre il y a quelques années pour devenir la sainte la plus populaire dans les classes populaires. En Argentine, le Gauchito Gil et la Difunta Correa ont des mausolées que l’on trouve partout sur des milliers de kilomètres de routes. Gauchito Gil, qui volait lui aussi les riches pour donner aux pauvres, est devenu le protecteur des voyageurs et des automobilistes. Les gens viennent en masse dans ces sanctuaires pour solliciter des faveurs, en espérant miracles et guérisons.

Ces demandes expriment une urgence de protection et trahissent l’inutilité des institutions gouvernementales et religieuses. On devine derrière cette religiosité le sentiment d’appartenance et de solidarité d’une population fragilisée par la modernité et aux prises avec un sentiment d’insécurité et d’exclusion typique des pays marqués par la violence. Mêmes tendances profondes sur le plan du religieux : un monde qui s’est sécularisé et la vitalité de rites populaires en retrait des grandes Églises et qui visent avant tout l’efficacité. Si un bandit peut devenir un saint, il n’est donc pas surprenant qu’un dieu du football puisse avoir son Église !

Les liens entre le sport et la religion ont été maintes fois soulignés[6] : simulacre de rituel dont les joueurs sont le clergé et le terrain l’autel, présence du fétichisme chez les joueurs et les spectateurs, déification des vedettes… Marc Augé a bien décrit l’effervescence émotionnelle quasi liturgique d’un match de football :

[…] le drame célébré en un lieu central par vingt-trois officiants et quelques comparses devant une foule de fidèles d’importance variable mais pouvant atteindre cinquante mille individus est suivi avec la même foi à domicile par des millions de pratiquants si au fait des détails de la liturgie que, sans apparemment s’être donné le mot, ils se lèvent, s’exclament, rugissent ou se rassoient au même rythme que la foule rassemblée[7].

En Argentine, le football n’est pas qu’un jeu, c’est le ciment social qui façonne une identité nationale, qui exalte une forme de patriotisme et de loyauté. Le lien qui unit les partisans à leur passion est à la fois vertical en raison de la transcendance de l’idole qui les réunit, et horizontal en raison d’une communauté de fans soudée dans une même adoration. Nous ne sommes pas loin de la conception de la religion d’Émile Durkheim qui y voit la transfiguration du sentiment d’appartenance à une société. Qu’une forme religieuse émerge de ce contexte n’est pas surprenant, encore moins si l’objet du culte est plus grand que nature.

Diego Maradona est pour ses fans le gamin en or (El pibe de oro), qui a passé son enfance dans les bidonvilles de la banlieue de Buenos Aires à jouer au football dans la rue et à réaliser avec son pied gauche des prouesses qui lui ont permis de faire ses débuts professionnels à l’âge de quinze ans. Rapidement, il joue pour l’équipe nationale, il joint le prestigieux club FC Barcelona puis le SSC Napoli où il devient une légende (dix jours après la mort de ce héros, on rebaptisait le stade de Naples « Diego Armando Maradona »). Mais c’est lors de la Coupe du monde 1986 qu’il marque l’imaginaire du football avec des buts décisifs qui donne à l’Argentine son deuxième championnat. Voilà pour le côté lumineux du pibe. Mais ce gamin a aussi un côté plus sombre. Lors de son séjour à Naples, Maradona commence à défrayer la chronique à cause de supposés liens avec la mafia locale. On comprend mieux la paraphrase du Diego Nostro : « Comme nous pardonnons à la mafia napolitaine »! Maradona touche à la drogue et on dit qu’il aurait eu un fils illégitime avec une amie de sa femme. À la Coupe du monde 1990, qui se déroule en Italie, Maradona élimine l’équipe locale, ce qui lui vaut les huées de l’Italie entière. On rapporte qu’il a pleuré à la fin du tournoi, lors de la remise de la médaille d’argent. En 1991, les résultats de contrôles antidopage à la cocaïne sont positifs et il est banni de la fédération pendant quinze mois. À la Coupe du monde 1994, il est expulsé après un contrôle positif à l’éphédrine. Petit à petit, Maradona s’enfonce dans la déchéance. Il est hospitalisé plusieurs fois pour des malaises cardiaques ou pour une hépatite causée par l’alcoolisme et la boulimie.

Malgré cette déchéance, Maradona reste un héros national. Il sera nommé sélectionneur de l’équipe d’Argentine en 2008. Ce côté sombre de la vie de Maradona confirme son statut de gamin de la rue avec un comportement chaotique qui défie les normes. Cet homme multidimensionnel est l’exemple parfait du personnage appelé à devenir une légende en raison d’une complexité qui permet aux admirateurs de se projeter dans l’une ou l’autre facette de sa personnalité et d’y trouver ce qu’ils veulent[8]. Ajouter à cela l’aura de légende qui s’est développée autour du personnage et vous obtenez un joueur plus grand que son sport. Il est la voix du peuple (vox populi) qui s’est transformée en un héros mythique contemporain[9]. Un journaliste a bien résumé cette dimension du personnage : « Diego est dans une autre dimension. Il dit et fait beaucoup de choses stupides. Il fait une erreur et il est pardonné parce qu’il est un mythe, une légende vivante »[10].

Ses critiques envers la FIFA pour avoir programmé des matchs malgré la grande chaleur lors de la Coupe du monde 1986 en ont fait l’icône de la résistance à une autorité qu’on pourrait qualifier de fasciste. Ses amitiés avec Fidel Castro et Hugo Chávez en font le symbole populaire d’une résistance à l’hégémonie politique américaine. Le gamin des bidonvilles choisira le SSC de Naples, une région défavorisée du sud de l’Italie, plutôt que des clubs prestigieux et riches du nord comme Milan ou Turin, et il contribuera à donner à ce club son premier championnat.

C’est la rencontre de ces diverses dynamiques culturelles qui fabrique le mythe Maradona et rend possible l’émergence d’un phénomène religieux. Il n’est pas surprenant que les films consacrés à la vie de Maradona le comparent au Christ qui a chuté, s’est relevé et a finalement triomphé[11]. Et si cette innovation religieuse s’inscrivait dans une dynamique sociale plus large ?

Selon William J. Brown[12], le phénomène de l’Église maradonienne s’inscrit dans le champ plus vaste des rapports qu’entretiennent les individus avec les célébrités. Il propose quatre formes possibles d’engagement du public envers des personnalités médiatiques qui permettent de mieux comprendre les racines de l’Iglesia Maradoniana. À la base, il identifie la projection, cette capacité de l’être humain de se projeter imaginairement dans une œuvre en s’identifiant aux personnages. Le héros est alors investi d’un rôle social métaphorique incarnant les aspirations ou les peurs du spectateur. La deuxième possibilité est lorsqu’un individu développe des affinités avec une vedette qui donne l’illusion d’une relation personnelle entre les deux. Le fan-club se situerait dans cette dynamique. Actuellement, les médias sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram alimentent ce phénomène en permettant aux admirateurs de converser avec leurs idoles, de suivre leurs activités, de se familiariser avec elles. La troisième forme est celle où l’individu s’identifie à une célébrité en allant jusqu’à adopter ses attitudes, ses valeurs. La personnification de vedettes comme de devenir Madonna ou Michael Jackson le soir dans un lieu public entrerait dans cette catégorie. La dernière possibilité est lorsque la personne exprime une dévotion, un engagement, de l’amour envers son idole qui peut aller jusqu’à donner de son temps de son argent pour lui plaire. Les attitudes adoptées par l’individu ressemblent alors à celles que certaines personnes adoptent face à une divinité. Il est intéressant ici de souligner que le mot « fan » vient du latin « fanaticus », qui signifie « serviteur du temple »[13]. Edgar Morin comparait d’ailleurs les vedettes de cinéma à des demi-dieux, moitié homme, moitié dieu. À la fois lointains et inaccessibles — ce qui suscite l’admiration — mais aussi humains et proches de nous, ce qui permet l’identification[14].

Pour Clément Guillet[15], les pratiques des fans s’épanouissent autour de dieux sans religion, l’adoration des fans ne se transforme pas en religion instituée, car elle ne perpétue pas la mémoire de l’idole pour les siècles à venir. L’Église maradonienne semble échapper à ce constat, ses créateurs semblent vouloir créer une « lignée croyante » :

« La fonction de l’Église est de maintenir vivante la passion et la magie avec laquelle notre dieu jouait au football. Nous n’oublierons pas les miracles qu’il a réalisés sur le terrain, sous le regard de tous, et du sentiment qu’il a réveillé en nous, les admirateurs, jour après jour.[16] »

Les « adorateurs de Maradona » se situent donc dans cette dynamique sociale, ils ne constituent pas une anomalie. Comme la pointe de l’iceberg d’une tendance culturelle, ils incarnent la cristallisation de l’émotion que génère la rencontre de l’admirateur et de la célébrité. Nous serions en présence de ce qu’Adam Possamai[17] nomme l’effet Pygmalion. On se rappelle en effet la légende grecque selon laquelle Pygmalion sculpte une statue d’ivoire représentant une femme d’une telle beauté qu’il en tombe amoureux. En réponse aux prières du sculpteur, la déesse Aphrodite donne la vie à la statue et peu de temps après ils se marient en présence de la déesse. Pour Possamai, les simulacres de religions relèvent de ce procédé. L’Église maradonienne loin de nous éloigner du vrai monde, nous plonge plutôt au cœur de l’activité de l’individu moderne. Bernard le Bovier de Fontenelle avait finalement raison lorsqu’il écrivait : « Étudions l’esprit humain dans l’une de ses plus étranges productions : c’est là bien souvent qu’il se donne le mieux à connaître. »[18]


[1] Les informations sur les différentes dimensions de l’Iglesia Maradoniana proviennent des articles suivants : Jonathan Franklin, « He Was Sent from Above », The Guardian, 12 November 2008, https://www.theguardian.com/football/2008/nov/12/diego-maradona-argentina; Guillaume Pecciarini, « L’Église Maradonienne, le football religieux », Argentine Info, 4 juin 2014, https://argentine-info.com/leglise-maradonienne-le-football-religieux/; « Mort de Maradona: le “Dieu” argentin avait même son église … », Le HuffPost, 25 novembre 2020, https://www.huffingtonpost.fr/entry/mort-de-maradona-le-dieu-argentin-avait-meme-son-eglise-maradonienne_fr_5fbe9749c5b6e4b1ea480770; Rodrigo Márquez Tizano, « Plongée dans l’“église” dédiée à Diego Maradona », Vice 21 août 2019, https://www.vice.com/fr/article/mb4qvq/plongee-dans-l-eglise-dediee-a-diego-maradona consultés le 30 novembre 2020.

[2] Site internet de la Iglesia Maradoniana : http://www.iglesiamaradoniana.com.ar/ consulté le 26 novembre 2020.

[3] Ibid.

[4] Ibid.

[5] Carole Cusack, « Mock religions », in Henri Gooren (ed.), Encyclopedia of Latin American Religions, New York, Springer, 2018.

[6] Pour une évaluation de l’analogie entre sport et religion, voir Olivier Bauer, « Le Canadien de Montréal est-il une religion ? » dans O. Bauer & J.-M. Barreau (Éd.), La religion du Canadien de Montréal, Montréal, Fides, 2009, pp. 29-80.

[7] Marc Augé, « Un sport ou un rituel? » Manière de voir – Le Monde Diplomatique, n.39, 1998, pp. 74.

[8] Nicolás Salazar-Sutil, « Maradona Inc. Performance politics off the pitch », International Journal of Cultural Studies, 2008, Volume 11(4), pp. 441–458.

[9] Bartlomiej Brach, « Who is Lionel Messi? A comparative study of Diego Maradona and Lionel Messi », International Journal of Cultural Studies, 2012, Vol. 15(4), pp. 415-428.

[10] Jonathan Franklin, op. cit.

[11] Marcus Free, « Diego Maradona and the psychodynamics of football fandom in international cinema », dans Carole M. Cusack and Pavol Kosnáč (ed.), Fiction, Invention and Hyper-reality. From popular culture to religion, New York, Routledge (Inform Series on Minority Religions), 2017, pp. 158-177.

[12] William J. Brown, « Examining Four Processes of Audience. Involvement With Media Personae: Transportation, Parasocial Interaction, Identification, and Worship », Communication Theory 2015, 25, pp. 259–283.

[13] https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/fanatique consulté le 25 novembre 2020.

[14] Edgard Morin, Les Stars, Paris, Le Seuil, 1957.

[15] Clément Guillet, « Maradona, Bieber, les Kardashian… un fanatisme proche du religieux? », Slate, 13 décembre 2020, http://www.slate.fr/story/198011/fans-star-system-culte-artistes-sportifs-religion-dieu-fanatisme, consulté le 18 décembre 2020.

[16] Idem.

[17] Adam Possamai, The I-zation of Society, Religion, and Neoliberal Post-Secularism, New-York, Palgrave McMillan, 2018.

[18] Bernard le Bovier de Fontenelle, De l’origine des fables, dans Œuvres de Fontenelle, t. 4, Paris, 1825, p. 294.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *