D’où nous est venue l’Halloween ?
Chaque année, le 31 octobre, et cela depuis seulement quelques décennies, nous sommes amenés, bon gré mal gré, à fêter l’Halloween. Au Québec, c’est une coutume relativement nouvelle, sauf peut-être dans certains milieux irlandais. Cette fête arrive à une période d’accalmie au plan commercial. Et, comme par hasard, ce sont les supermarchés qui nous inondent de produits spécialisés, particulièrement alléchants pour les enfants. Par son côté étrange et mystérieux, cette fête a vite déclassé la Toussaint et la Commémoration des défunts à laquelle la liturgie chrétienne nous avait habitués.
Vampires et zombies : sang pour sang religieux ?
À chaque année, l’Halloween fait déferler dans nos rues des milliers de petits monstres, censés rappeler l’apparition des esprits des morts lors d’un ancien rituel celtique célébré juste avant la venue d’une nouvelle année. Résultat de l’influence de succès médiatiques récents, parmi les personnages qui sonnent à nos portes surgissent un lot de vampires à la Twilight et de zombies à la Walking Dead. Mais croiriez-vous que ces personnages aient un ADN religieux commun ? Pourriez-vous imaginer des zombies protestants, des zombies catholiques, des vampires mormons ? Levons le masque derrière lequel se cachent ces monstres !
Que sait-on des festivités de Noël ?
Chaque année, le 25 décembre, par habitude, nous célébrons Noël. Dès la mi-novembre, les sapins de Noël apparaissent, et avec eux résonnent les chants traditionnels. Comme pour l’Halloween, les supermarchés profitent de l’occasion pour revêtir leurs plus beaux atours, et titiller les consommateurs en foisonnant de suggestions de cadeaux. Plus ou moins consciemment, nous cédons tous à l’ambiance bon enfant et enjouée de cette fête, sans prendre le temps d’y réfléchir et de nous questionner sur l’origine de ces festivités.
Chandeleur : la recherche historique stagne
Pour plusieurs, la chandeleur est d’abord et avant tout synonyme de crêpes, reléguant l’aspect religieux de la fête de la Présentation de Jésus au temple au second rang. C’est en se penchant récemment sur les origines, les développements de cette fête et les rites qu’on y associe que le professeur Philippe Roy-Lysencourt, spécialiste en histoire du christianisme à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université, a constaté que la recherche historique bat de l’aile sur cette question. Portrait d’un terrain de recherche en attente d’être labouré.
Réflexions à propos des célébrations du Nouvel An
Au Québec, le Nouvel An voulait encore dire jusqu’à récemment une suite de célébrations qui commençaient le 31 décembre avec la guignolée et se prolongeaient jusque dans l’après-midi du 1erde l’an. Dans la soirée du 31, chaque famille se réunissait chez les grands-parents pour fêter à minuit l’arrivée de la nouvelle année. Mais que sait-on des origines et du sens de cette fête? Un texte pour découvrir bien des aspects méconnus du Nouvel An.
Pourquoi fêter l’Action de grâce?
Les chrétiens célèbrent à Noël la nativité du Christ, ce qui ne les empêche pas de célébrer aussi plus discrètement le solstice d’hiver et la renaissance du soleil. Ils célèbrent à Pâques la mort-résurrection du Christ, tout en sachant qu’au printemps beaucoup de leurs contemporains préfèrent mettre l’accent sur le renouveau de la nature en train de se relever des rigueurs de l’hiver. Mais alors, pourquoi choisir de rendre grâce à Dieu en octobre ou en novembre ? Pourquoi cette date s’est-elle imposée ? Un texte pour découvrir bien des aspects de cette fête.
Le Carnaval et ses origines religieuses
Le mot « carnaval », en italien « carnevale », provient du latin médiéval « carne levare », enlever la chair, c’est-à-dire supprimer la viande. Pour comprendre l’expression, il faut se rappeler que, pendant le Carême chrétien, soit pendant la quarantaine de jours qui précède la fête de Pâques, il était de rigueur de jeûner en supprimant du menu tout ce qui fait engraisser (tout aliment réputé riche comme la viande, le beurre, le sucre). On disait que l’on « faisait maigre », alors que précédemment on « faisait gras ». Le Carême commence toujours un mercredi (le Mercredi des cendres), soit le 26 février de cette année 2020. Le « Mardi gras » était le dernier jour où l’on pouvait faire bombance en mangeant de la viande.
Religions et naissances extraordinaires
Le 25 mars, neuf mois exactement avant Noël, l’Église catholique célèbre l’Annonciation, soit l’annonce à la vierge Marie de sa maternité divine. On trouve dans d’autres religions des récits similaires de naissance extraordinaire. Il ne s’agit pas ici de construire une spiritualité universelle par-delà les religions, mais d’étudier des récits qui ont en commun de prendre le contrepied de ce qui constitue la règle à l’intérieur d’un certain contexte social.
La fête de Pâques coïncide avec le printemps. On y célèbre la vie plus forte que la mort, ce que symbolisent entre autres les œufs ou les lapins. Pour le chrétien, plus qu’une fête de la fécondité, Pâques renvoie à la victoire du Christ sur la mort.
La Saint-Jean-Baptiste, une fête religieuse ou une célébration politique ?
Devenue au Québec une célébration presque uniquement politique, la Saint-Jean-Baptiste, que l’on fête le 24 juin de chaque année, a aussi des racines religieuses. En contexte agraire, il s’agissait de réjouissances à l’occasion du solstice d’été, auxquelles s’est superposée une fête chrétienne en l’honneur de Jean le précurseur de Jésus.
Le 11 novembre : jour du Souvenir
Que célèbre-t-on au Canada et dans plusieurs autres pays le 11 novembre de chaque année ?
Ḥanukkah, fête de la lumière et de l’espoir !
Ḥanukkah est sûrement la fête juive la plus connue hors du judaïsme. Depuis quelques années, pour souligner cette fête, plusieurs villes nord-américaines arborent sur les places publiques le fameux chandelier à neuf branches. Célébrée à partir du 25 du neuvième mois du calendrier hébraïque (soit le 10 décembre pour l’année 2020), Ḥanukkah commémore le retour, grâce aux Maccabées, de l’autel des offrandes à l’intérieur du Second Temple de Jérusalem qui avait été désacralisé deux ans plus tôt par le roi des Séleucides. C’est pourquoi cette célébration peut s’appeler la fête de la Dédicace (ḥanukkah en hébreu), la fête de la Lumière ou la fête des Maccabées. Mais que sait-on sur les origines de cette fête ? Pourquoi trouve-t-on ces pratiques particulières d’allumer des bougies, de manger des aliments cuits dans l’huile et de faire jouer les enfants avec des toupies ?
Le 14 février, c’est la Saint-Valentin. Dans le Missel quotidien des fidèles du père Feder (1958), saint Valentin est présenté comme « le patron des fiancés ». On dit maintenant que la Saint-Valentin est la fête des amoureux. C’est l’occasion de courir les boutiques et d’acheter un petit rien, question de montrer à la personne aimée qu’on pense toujours à elle. On profite souvent de l’occasion, entre êtres aimés, pour s’échanger des cartes de souhaits, pour offrir à la personne aimée des roses, des chocolats en forme de cœur ou une bouteille de vin. Il arrive aussi qu’on prenne un repas en tête à tête. Chez ceux et celles qui sont romantiques, c’est une fête qu’on privilégie. Ce peut être aussi le moment de songer à relancer son couple. Fête de l’amour, peut-être, et de plus en plus par une sorte d’érosion une fête de l’amitié. Mais en plein milieu de février, comme un peu plus tôt les fêtes de l’Halloween et de Noël, la Saint-Valentin s’impose de nos jours comme une fête surtout commerciale, qui redonne vie à des boutiques qui s’y préparent depuis des semaines et multiplient les propositions de cadeaux.
Holi, une fête hindoue haute en couleurs
Holi est une fête hindoue du printemps, toujours très populaire, qui comprend le premier jour la commémoration de la crémation de l’ogresse Holikâ, puis le jour suivant une sorte de joyeux carnaval où l’on s’arrose avec des poudres colorées ou de l’eau contenue dans des seringues.
Pessah : fête du printemps et de la libération
Pessah est une fête de printemps. On y célèbre la fertilité de la terre dans l’attente d’une nouvelle récolte, mais surtout, on commémore l’Exode, c’est-à-dire le départ d’Égypte. Durant les célébrations qui durent sept jours, on ne peut manger d’aliment levé à base de céréales et on partage un repas spécial, le Seder. Pessah est la fête juive la plus connue des chrétiens, car selon la tradition chrétienne, le Seder est le repas que Jésus prit avec ses disciples avant son arrestation.
Les bouddhistes célèbrent ensemble la naissance, l’éveil (nirvāṇa) de même que l’extinction totale et définitive (parinirvāṇa) de leur maître lors de la pleine lune du mois lunaire de vaiśākha, un mois qui chevauche ceux de mai et juin du calendrier grégorien. Alors que partout en Asie, on commémorait jusque-là sans faste et sans unité ces moments importants de la vie du Bouddha, c’est en 1950, lors d’une première réunion tenue à Colombo (Sri Lanka), que l’Organisation mondiale des bouddhistes[1] encouragea les pays du monde entier à faire du jour de la pleine lune du mois de vaiśākha un jour férié de célébration à l’exemple de ce qui existait déjà au Népal.
Janmâshtamî, ou fête de la naissance du dieu hindou Krishna
La Janmâshtamî est l’anniversaire de la naissance du dieu hindou Krishna, une des plus célèbres manifestations du grand dieu Vishnou. Cette fête se célèbre pendant le mois d’août ou de septembre du calendrier grégorien.
Les fêtes hindoues de Navarâtri et de Vijayadashamî
Navarâtri forme un cycle de neuf jours qui se clôture le dixième jour par une célébration de la victoire de la déesse Durgâ. Cette fête, qui se déroule en octobre du calendrier grégorien, est l’une des plus populaires du calendrier hindou.
Dîvâlî, ou la fête hindoue des lumières
Dîvâlî forme un cycle de cinq journées qui culmine le troisième jour par la célébration de l’entrée triomphale du dieu Râma dans la ville d’Ayodhyâ une soirée de nouvelle lune. À cette occasion, on allume partout en son honneur des rangées de petites lampes (dîpa, dîyâ) qui ont donné leur nom à la fête.
Les quatre fêtes du cycle d’automne (Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot et Simhat Torah) ouvrent l’année nouvelle. L’expression Roch Hachana signifie littéralement « tête de l’année ». Durant cette période, chacun se met en règle avec Dieu, les autres humains, sa conscience. Si le repentir est au centre de la période qui va de Roch Hachana à Yom Kippour, c’est plutôt la fragilité d’une existence placée sous la protection divine durant les quarante années passées dans le désert qui caractérise la fête de Souccot. Simhat Torah qui clôt la fête de Souccot veut littéralement dire « joie de la Torah ». C’est lors de cette journée que se termine le cycle annuel des lectures liturgiques, un cycle qui reprend immédiatement en cette même journée. Ces quatre fêtes rappellent donc qu’avant de recevoir la Torah et se réjouir de sa présence, il faut se préparer, réfléchir, se rappeler la fragilité de la condition humaine.